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vendredi 29 janvier 2010

Dave Rawlings Machine - A Friend of a Friend (2009)



Parution
novembre 2009
LabelAcony Records
Genre
Americana, Folk rural, Country
A écouterRuby, Method Acting/Cortez the Killer, Bells of Harlem
/107.25
Qualitéspoignant, vintage


Premier disque habile et naturel, dans la tradition sud-californienne. Souvenez-vous de American Stars and Bars (1977), un disque de Neil Young trop injustement boudé parce que plutôt que d’être transcendental il se permettait, pour l’essentiel, d’être traditionnel – à deux grosses différences près : Will to Love, énigmatique pièce acoustique et épique qui incarne à elle seule l’adjectif crépusculaire, et que Young n’a jamais joué en live, et Like a HurricaneAmerican Stars and Bars fascine, il crée une tension à partir de presque rien. Stars and Bars était méprisé aussi pour n’être qu’un assemblage peut-être irréfléchi de Young, dont 5 des morceaux seraient issus de répétitions en compagnie de Linda Ronstadt et Nicolette Larson enregistrées à leur insu. Habile, je vous le disais, parce que le résultat est charmant… et mystérieux. Et pas si irréfléchi que cela, puisque le disque se clot avec Homegrown, qui chapeaute la bipolarité du reste, en quelque sorte. Ce qui est étonnant c’est de voir comment cette énergie parvient à trouver son chemin à travers ce qui apparaît comme une collection de chansons qui sont, premièrement, dans la veine traditionnaliste et deuxièmement, sans lien entre elles.
A Friend of a Friend est une grande collection de chansons apparement enregistrées dans le feu de l’action, à la manière de Willard Grant Conspiracy. On citera aussi Jason Molina, que le premier titre, Ruby, évoque sans détour. La voix de Rawlings est bien dans l’esprit de celle de Young et de Molina. Cette ballade légèrement rétro est tout simplement superbe. A partir de là, on a To Be Young, plus entraînante et toujours aussi vintage. Avec I Hear Them All, on a l’impression que le genre americana est aisément, généreusement et talentueusement renouvellé par Rawlings. Les choses prennent certainement une autre dimension avec Method Acting/Cortez the Killer (certains devraient sursauter). Oui, il s’agit bien du fameux morceau de Young, dans un nouvel écrin…. Accompagné d’une autre reprise, de Conor Oberst – celui envers qui je ne serai jamais assez reconnaissant pour avoir montre le Mystic Valley Band. Bien sûr, le résultat, qui dépasse dix minutes, est magnifique. Ceux qui pouvaient n’avoir pas été conquis tout de suite (cela viendra très vite) par une relecture moins distancée de l’americana des années 50 à 70 sur le reste du disque, vont être plus tentés de se laisser faire ici.
Cortez the Killer, morceau que Young avait écrit pour dénoncer la violence de la colonisation sur le continent américain, constituait une plainte de plus de sept minutes, introduite par l’un des plus grands solos de l’histoire du rock. Dave Rawlings fait la transition entre les deux reprises en jouant son propre solo, généreux comme l’original, et lorsque il se met à chanter Young cela sonne juste parfait, cela explique tout le reste. Ce disque n’est pas une collection de chansons, mais une collection de plaintes. Sweet Tooth a beau reprendre là où I Hear Them All nous avait laissés, avec Gillian Welch en backing vocals et tout le toutim, on peut paintenant voir au travers comme au travers de l’eau claire du canyon au bord duquel le disque a sans doute été lancé. La cohérence devient évidente un peu plus tard ; How’s About You et It’s Too Easy sont dans le même esprit que To Be Young, du old-timey pour salles de billard enfumées un dimanche en fin d’après midi – ou bien pour faire danser une assemblée de old country men en costumes d’époque. Monkey and the Enginer appelle le charme, cornet et harmonica y sont salutaires. Bells of Harlem est une chanson parfaite pour conclure.
Il paraît que la musique du film O Brother Where Art Thou a remis l’americana entre de bonnes mains, celle de l'amateur de musique lambda. Rawlings est un habitué des backing vocals – avec Ryan Adams, Alison Kraus, Emmylou Harris, the Wallflowers, Norah Jones et beaucoup d’autres de la compilation Starbucks, et il devrait penser à cesser tout ses jeux de rôles pour investir vraiment sa carrière de l’énergie que son mysticisme "anodin" demande.

  • Parution : novembre 2009
  • Label : Acony Records
  • Producteur : Dave Rawlings
  • A écouter : Ruby, Method Acting/Cortez the Killer, Bells of Harlem
 
  
  • Note : 7.50/10
  • Qualités : self-made, rétro, poignant

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