“…you can hear whatever you want to hear in it, in a way that’s personal to you.”

James Vincent MCMORROW

Qualités de la musique

soigné (81) intense (77) groovy (71) Doux-amer (61) ludique (60) poignant (60) envoûtant (59) entraînant (55) original (53) élégant (50) communicatif (49) audacieux (48) lyrique (48) onirique (48) sombre (48) pénétrant (47) sensible (47) apaisé (46) lucide (44) attachant (43) hypnotique (43) vintage (43) engagé (38) Romantique (31) intemporel (31) Expérimental (30) frais (30) intimiste (30) efficace (29) orchestral (29) rugueux (29) spontané (29) contemplatif (26) fait main (26) varié (25) nocturne (24) extravagant (23) funky (23) puissant (22) sensuel (18) inquiétant (17) lourd (16) heureux (11) Ambigu (10) épique (10) culte (8) naturel (5)

Genres de musique

Trip Tips - Fanzine musical !

dimanche 31 janvier 2010

Los Campesinos! - Romance is Boring (2009)



Parution : janvier 2010
Label : Wichita recordings
Producteur : John Goodmanson 

Genre : Rock alternatif
A écouter : There are listed Buildings, Straight in at 101, Who Fell Asleep in

Note : 7.50/10
Qualités : audacieux, doux-amer, extravagant
Los Campesinos! sont un groupe mixte de sept gallois qui jouent une version juvénile de Arcade Fire avec des embrasements pop-punk. C’est le troisième album en trois ans pour cette troupe de joyeux baratineurs amenée par Gareth – il y a aussi Kim, Ellen, Harriet, Neil, Ollie et Tom. Deux disques remarqués, déjà, et ils ont une véritable identité ; Gareth est très bavard, et déploie ses théories assassines, ses provocations au détour de phrases pièges, en prose. Musicalement, l’exploration est totale avec violon, cuivres, glokenspiel, synthétiseur, etc. et des structures éclatées qui les a rapprochés de Pavement (joli coup de publicité).

Romance is Boring commence par un morceau assez bizarre et progressif, In Media Res. C’est dans ce genre de formats compliqués que l’ont retrouve sans doute le plus la personnalité de Gareth ; ses paroles sont à mi-distance entre obsessions de luxure et de rédemption. Ou, selon ses mots, « about death and decay of the human body and mental breakdown ». Le morceau se termine par une salve de cuivres festifs, et c’est là le paradoxe du groupe ; parvenir à exprimer une défection  intime tout en étant extraordinairement enthousiastes, pour se placer dans un endroit bien à eux.

These are Listed Buildings ou Romance is Boring et We’ve Got Your Back dégoupillent un peu le disque, introduisant davantage d'agressivité et un élément de brit-pop nerveuse. Et on se familiarise avec cette manière de poser ces phrases de quatre lignes aux associations d’idées et d’images vertigineuses.  « Vient minuit, tu prends un bateau de pêche et décides d’aller là où nous ne pouvons nager. Vient minuit, les signaux sont débranchés et s’évanouissent, tu a danses la gigue sur le port, créant ta propre lumière » « Nous sommes deux bateaux qui passent dans la nuit ; toi et moi, ne nous ressemblons pas. Je suis un bateau de tourisme, tu es dehors pour pêcher. Le filet reste vide, rien du tout. » Avec le morceau Romance is Boring, on prend une direction plus caractérielle et adolescente, plus provocante.

On prend vraiment notre pied avec Plan A, qui dévoile l’arme du groupe : l’urgence. Plan A, chassé-croisé de cuises rutilants, de chœurs féminins et de cris impudiques de Gareth, place la barre très haut.  Straight in at 101, et leur son devient vicieux. Il semble qu’aucun journaliste n’est passé à côté de cette sentence : « We need more post-coïtal and less post rock ». Très habile de la part de Gareth, qui ne s’attire pas l’amitié de Godspeed you !!! Black emperor, Tortoise ou autres Mogwai, mais gagne du galon auprès de la gent féminine – après l’amour, quel romantisme ! Et ça continue : « Certaines personnes se donnent à la religion/certaines personnes se donnent à une cause/certaines personnes se donnent à un(e) amant(e)/ je dois me donner aux filles ». Bref, les paroles sont chaotiques, embrassent le meilleur et le pire, le cynique, le précieux, l’égoïsme, l’angoisse, tout. Encore Who Fell Asleep In, qui, après une sage introduction de cordes, déploie une folie délectable, et I Warned You : not to Make an Ennemy of Me, et l’on touche au cœur d’une des bonnes raisons d’aimer de nouveau. This is a Flag, There is No Wind est encore terriblement audacieuse, et c’en est fini.



    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire

    Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...