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mardi 16 février 2010

Owen Pallett - Heartland (2010)


Parution : 12 janvier 2010
Label : Domino
genre : orchestral, pop

O

On trouve toujours des raisons de ne pas s’attacher au albums non-rock, ne serait-ce justement parce qu’ils leur manque l’énergie d’un riff évident, l’excitation, la progression-tête-baissée d’un disque rock. Aussi parce qu’ils paraissaient souvent engoncés dans concepts et bouffissures.
  Owen pallett a été arrangeur pour The Last Shadow Puppets, Arcade Fire (il révélait récemment qu’il a passé les dix meilleurs jours de sa carrière sur le prochain album du groupe), et aussi pour Fucked Up ou The Mountain Goats

Heartland n’a pas de déflagrations sonores, pas d’escalades mélodramatiques, pas de scènes en plan large, même s’il est généreux. Son instrumentation est surprenante et parfois acrobatique, voire dissonnante
Album « solo » qui voit la participation d’un orchestre tout entier, mais dont les receuils sont utilisés à bon escient, comme un autre instument et non comme une base bruyante ; cela pour que le protagoniste musical central reste le violon de Pallett, musicien formé à l’école classique, et qui a eu la bonne idée, et il n’est pas le seul, d’utiliser une pédale d'effets pour enregistrer des boucles rythmiques de son instrument et ensuite lancer par-dessus des trames à la fois aventureuses et tout en retenue – se servant du violon comme de l’orchestre, dans un objectif de structure et non de décor. Après avoir ressenti, au premier abord, la qualité des sonorités et des compositions séductrices du disque, Heartland peut s’avérer une écoute reposante, à peine étrange. C’est lorsqu’on commence à s’agacer du mystère autour du disque – sa candeur, son intelligence si bien dissimulée derrière ce qui ressemble à des divagations – que cela devient plus intéressant.
Owen Pallett n’a pas résisté au concept. D’ailleurs, on apprend qu’il se produisait auparavant sous le nom de Final Fantasy, du nom de célèbre jeu vidéo. Heartland raconte en douze pièces, à la première personne, l’histoire d’un “jeune fermier ultra violent”, de sa déambulation dans les terres mythiques de Spectrum et de sa tentative de se confronter à son propre créateur, qui est Pallett lui-même, logiquement. L’efficacité des morceaux – Lewis Takes Action, Flare Gun… - est intégrée à un ensemble narratif.

 
Au sommet est la voix de Pallett, joueuse comme la musique qui la porte. Sur Mount Alpentine, il chante faux, pour notre plus grand bonheur. Et ce n'est pas la seule fois. Les graines de sédition d’un personnage bicéphale (puisqu’il est à la fois le fermier et son créateur) prennent racine là, dans le jeu que Pallett fait de sa voix.

 

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