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lundi 8 mars 2010

Comets on Fire - Avatar (2006)



Parution8 août 2006
LabelSub Pop
GenreRock progressif, Psych-rock, Hard rock
A écouterDogwood, Lucifer’s Memory, Holy Teeth
/107.25
Qualitésludique, rétro, hypnotique


Tandis que Comets on Fire avait déjà trouvé un moyen de faire bouillir son pedigree d’influences dans l'adrénaline pure, il semble soudain utiliser un champ plus large, capturer de plus vastes bribes temporelles, en se fendant de chansons plus lentes par exemple. Les fans de l'album précédent, Blue Cathedral (2004), se demanderont ce qui est arrivé au rock psychédélique de la formation, habitué à serrer la vis, à mettre la pression jusqu'à nous faire décoller de terre. Dogwood Rust, qui ouvre le disque en mid-tempo, est entraînant lorsqu'on le compare à certaines compositions (au piano !) qui suivent. Le chant de Ethan Miller s’est assoupli, mais les musiciens n'ont pas encore vraiment brouillé leurs capacités de marteleurs psychiques, l’atmosphère étant juste un peu plus calme qu’auparavant – 2 ans ont passé, et le groupe que l’on soupçonnait inamovible a quelque peu détourné son attention de sa folie primale. Pour en revenir au commencement : le calme relatif de la voix ne peut cacher la mélodie vintage bien dans l’esprit, dégageant à un moment donné l'espace pour que le bassiste puisse s’exprimer en improvisation.

Au travers de la plus douce Jaybird, on apprécie les tons plus cléments de la voix de Miller - tandis que la guitare se tortille encore avec dépit dans la distance, inévitablement, à l’école de Comets on Fire. Plusieurs de ces pistes promettent de se dévergonder après leurs entrechats initiaux, mais le changement vient toujours progressivement et naturellement. Détournez votre attention pendant une minute, et vous pourriez croire que Jaybird est finie, mais c'est seulement le gros riff de blues qui se racle la gorge et reprend son souffle pour enfin se faire entendre dans le tourbillon.

Pour un groupe qui travaille avec la surenchère type space-op (ils sont les dignes rejetons de Hawkwind par exemple), ce nouveau faciès mélancolique s'adapte assez bien à leur propos. La narration se fait plus contemplative. C'est étrange de les entendre chantonner sur un piano vacillant, et il est intéressant de noter combien ils paraissent à l'aise dans ce rôle, et avec quelle facilité ils glissent de ce registre à davantage de densité. Bien sûr, quelqu'un booste l’ambiance de gribouillis de guitares abstraits ou d'un couinement plombant à chaque fois que le baromètre « cliché » vire au rouge (Lucifer's Memory est la plus proche démonstration du groupe dans le genre power-ballade). Et Comets on Fire sont dans l'extraction minière sonore depuis si longtemps, que ces moments d'auto-sabotage viennent avec naturel et sans automatisme – Avatar capture jusqu'à maintenant, le moment de leur carrière où ils sont le plus souples – Blue Cathedral était incroyablement tendu.

Ca aide que le disque soit très bien rythmé ; commençant avec l’accrocheur et lourd Dogwood Rust, puis basculant dans de plus en plus de silence jusqu’au quasi-instrumental Swallow's Eye, et revenant ensuite en force avec l’énergique Holy Teeth, un tableau alléchant de trois minutes qui témoigne d’une nouvelle prétention du groupe à des vitesses de pointe – toute allusion à une croisière spatiale est à sa place avec Comets on Fire mieux que n’importe où ailleurs. Leurs disques soignés de bout en bout finissent de faire d’eux les parangons du psych-rock des années 2000.

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