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jeudi 11 mars 2010

Gil Scott-Heron - I'm New Here (2010)



Le pape du spoken-word, avec The Last Poets. Gil Scott-Heron venait à chaque fois avec toutes ses forces, ses faiblesses, taper à la porte pour exorciser le rêve américain. The Revolution Will Not be Televised est peut-être sa pièce la plus célèbre. A sa propre manière, il a incarné l’anxiété des années 70, a porté avec une voix neuve les transformations d’une époque de troubles. Aujourd’hui, cela fait seize ans qu’on ne l’a plus entendu, à l’exception d’un featuring ou deux (il a écrit un livre) ; il a eu des démêlés avec la justice pour des histoires de drogue, malheureusement. Comme si le sarcasme qu’il adressait à la société l’avait rattrapé, qu’il faisait maintenant partie du lot des figures pathétiques qui la constituent, incapable de dominer les emmerdes.

Sur I’m New Here, il apparaît solitaire, comme retardataire ; comme quelqu’un qui a définitvement perdu la course, et, plutôt que de voir les choses comme un leader convaincant, est maintenant déconnecté des réalités qu’il connaît pourtant. C’est ce qui fait que ce disque semble honnête ; Scott-Heron ne tente pas de rattraper le temps perdu, il célèbre en déchu ses revendications passées en les adaptant pour sa nouvelle situation. « It’s easier to run », remarque t-il ; lui n’a pas cherché à fuir en avant ; il préfère regarder fuir les autres devant lui, les voir disparaître vainement tandis qu’il progresse à son rythme en arrière, aux endroits les plus difficiles, les plus noirs, les plus stimulants aussi. Et dans sa musique au moins, il reste maître de lui, complètement décontracté.

Le morceau I’m New Here est une reprise de Bill Callahan, roi solitaire du lo-fi jusqu'à ce qu’il s’entiche récemment de mieux produire ses enregistrements. Me and the Devil est évidemment une référence à Robert Johnson, l’un des premiers musiciens populaires significatifs, et à son Me and the Devil Blues. Comme si Scott-Heron, dans sa position inconfortable, était en mesure de fermer la parenthèse presque sans âge d’une musique accouchée dans la douleur et avec une volonté de repentir incommensurable.

  • Parution : 8 février 2010
  • Label : XL Recordings
  • Producteur : Richard Russell
  • Genre : Spoken Word, Trip-Hop
  • A écouter : Me and the Devil, New York is Killing Me, Running

  • Note : 6.75/10
  • Qualités : attachant, spontané

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