“…you can hear whatever you want to hear in it, in a way that’s personal to you.”

James Vincent MCMORROW

Qualités de la musique

soigné (81) intense (77) groovy (71) Doux-amer (61) ludique (60) poignant (60) envoûtant (59) entraînant (55) original (53) élégant (50) communicatif (49) audacieux (48) lyrique (48) onirique (48) sombre (48) pénétrant (47) sensible (47) apaisé (46) lucide (44) attachant (43) hypnotique (43) vintage (43) engagé (38) Romantique (31) intemporel (31) Expérimental (30) frais (30) intimiste (30) efficace (29) orchestral (29) rugueux (29) spontané (29) contemplatif (26) fait main (26) varié (25) nocturne (24) extravagant (23) funky (23) puissant (22) sensuel (18) inquiétant (17) lourd (16) heureux (11) Ambigu (10) épique (10) culte (8) naturel (5)

Genres de musique

Trip Tips - Fanzine musical !

jeudi 24 février 2011

New Orleans - 1ère partie : 50's (1)

Dr John, l’un des plus célèbres ambassadeurs du son de la Nouvelle-Orleans, dit de la Louisiane qu’il s’agit peut–être du seul endroit des Etats-Unis à avoir sa propre culture. C’est sans doute là qu’elle est la plus vaste et la plus pénétrante ; depuis que les colons français y ont fait venir par bateaux entiers les esclaves africains, la Louisiane telle qu’on la connaît s’est mise en marche. Les souffrances n’ont pas entamé sa bonne humeur de façade ; même après Katrina, le carnaval du Mardi-Gras bat son plein, mélangeant des traditions ancestrales ésotériques, mystiques, magiques et l’exubérance des fêtes d’aujourd’hui. Quelques musiciens des années 50, inspirés du jazz des troquets, ont suscité une ère formidable où le divertissement savait se faire viscéral, perpétuant ainsi l’exception d’excellence qui marquait leurs coutumes rythmiques et musicales. Il n’était pas encore répandu d’enregistrer de véritables albums, et c’est la mise en boîte de simples, publiés par la suite en compilations, qui nous permettent de pousser les portes d’un lieu traversé d’éclairs de brillance et de courants d’air de folie douce. La quantité de nouvelles compilations prouve qu’il y a une véritable demande pour garder ce qui est peut-être la meilleure musique populaire des années 50 bien vivante.
 
Les maisons de disques

La Nouvelle-Orléans n’avait pas, dans les années 50, contrairement à d’autres villes des Etats-Unis comme Memphis, de maisons de disques locales à l’activité significative. C’est donc des labels basés dans d’autres parties du pays qui vont sortir les simples des artistes locaux. Parmi les plus significatives, on trouve Speciality Records. Lancée en 1946, cette maison de disque basée à Los Angeles était réputée pour son honnêteté envers les artistes, qu’elle enregistrait dans de bonnes conditions et qu’elle n’omettait pas de payer… Musicalement, elle produisit du rythm & blues, du blues, du gospel et du rock n’ roll, quatre producteurs se partageant le travail. Son ouverture de l’esprit, pour l’époque, a permis à quelques artistes R&B redoutables d’enregistrer des disques. Ace records, maison de disque de Jackson, Mississippi, est également une de celles qui ont le plus contribué à la scène néo-orléanaise en enregistrant des singles par Earl King, ou Huey «Piano» Smith. Enfin, Imperial était pareillement réputée dans les domaines du rythm & blues et du rock n’ roll. Elle fut vendue à Liberty Records en 1963 après que deux vedettes, Fats Domino et Frankie Ford, l’aie quittée pour la concurrence. Sous ce nouveau management, Imperial brilla de nouveau grâce à Irma Thomas, Johnny Rivers, Jackie deShannon ou Cher.
 
Isidore "Tuts" washington
 
Ce pianiste né en 1907 influença tous les pères du R&B de la Nouvelle-Orléans, depuis Professor Longhair jusqu’à Fats Domino en passant par Allen Toussaint. Il commença à apprendre le piano en autodidacte à l’âge de dix ans, inspiré par un musicien itinérant du coin, Joseph Louis « Red » Cayou. Il apprit rapidement un large répertoire de chansons en les mémorisant et en les développant ensuite à sa propre façon. Il s’agissait d’un mélange de ragtime, de jazz et de blues, surtout des instrumentaux, bien qu’il lui arrivât aussi de chanter. Il connut son plus grand succès à travers le chanteur Smiley Lewis, dont il lança la carrière. Avant que celui-ci n’obtienne son premier hit en 1952, ils enregistrèrent ensemble pour le label Imperial une série de morceaux de R&B parmi les plus importants de cette période : Tee-Nah-Nah, The Bells Are Ringing ou Dirty People. Tuts Washington ne considérait pas l’enregistrement comme une chose gratifiante et rejeta les offres qu’on lui faisait de mettre en boîte des titres en solo. Il ne le fit qu’en 1983 – à l’âge de 76 ans ! Cela donna New Orleans Piano Professor, un disque dense qui couvrait tout, jazz traditionnel, pop, boogie woogie, blues, gospel, accents latins ou caribéens… Il mourut peut de temps après, et ce disque n’en est que plus précieux. 
 
Dave Bartholomew

Né en 1920, il a joué pour la musique néo-orléanaise un rôle central dans les années 50. Il fut le producteur et arrangeur à l’origine de disques intemporels de la part Shirley&Lee, Lloyd Price, Smiley Lewis ainsi que Fats Domino. Ses nombreux talents incluaient de savoir jouer du tuba et de la trompette. L’un de ses plus hauts faits fut de monter un groupe de musiciens – Alvin ‘Red’ Tyler et Lee Allen au saxophone, Earl Palmer à la batterie - qui allaient constituer la base du son de nombreux artistes solistes de la scène rythm & blues. Il intégra la maison de disques Imperial dès le début de l’aventure, et fut par la suite responsable d’une impressionnante quantité de hits des artistes susmentionnés et de beaucoup d’autres comme Frankie Ford. Lorsque le filon s’épuisa au milieu des années 60, il quitta Imperial et travailla avec Mercury et à son propre label, Broadmoor. Deux disques sont particulièrement excellents : The Spirit of New Orleans: The Genius of Dave Bartholomew (1993) rassemble 50 titres enregistrés par toutes les vedettes dont Bartholomew tirait les ficelles, ainsi que par lui-même ! Stack-a-Lee, Ain’t It a Shame, Bo Weevil, I Hear You Knocking, I’m Gonna Be a Wheel Someday, One Night, vous ne trouverez pas le repos après avoir découvert cette compilation ! The Big Beat of Dave Bartholomew : 20 of His Milestone Productions 1949-1960 (2002) en tire, sous un jour un peu different, la substancielle moelle.
 
Fats Domino
 
Le plus célèbre ambassadeur du rythm & blues de la Nouvelle-Orléans. Son style relaxé au piano et sa voix chaleureuse furent le pouls d’une collection de hits dans les années 50 et au début des années 60. Il n’a peut-être pas été aussi charismatique et innovant que d’autres personnalités de la scène néo-orléanaise, mais il en a sans doute été l’élément le plus consistant. Son premier single, The Fat Man (1949) est souvent considéré comme l’acte de naissance du rock n’ roll. Il en vendit un million ! Accompagné de musiciens comme le batteur Earl Palmer et le saxophoniste Alvin Tyler, il contribua à donner à la musique locale une entité distincte. Au sein de la maison de disques Imperial il eut 35 simples au top 40, dont Blueberry Hill, Walking to New Orleans, Whole Lotta Loving, I’m Walking, Blue Monday ou I’m in Love Again. Il changea de maison de disques pour ABC Paramount mais ne fit qu’un seul nouveau chart ; sa carrière s’est essoufflée au milieu des années 60. Walking to New Orleans (2009) est l’une des plus récentes, et la meilleure compilation sur un seul CD de 30 titres. Il existe aussi pléthore de compilations plus extensives, mais pour une découverte de ses morceaux les plus célèbres, ainsi que quelques uns moins connus mais toujours soigneusement choisis, celui-ci est parfait. Un autre, The Fats Domino Jukebox: 20 Greatest Hits the Way You Originally Heard Them, est tout aussi bon, mais moins fourni !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...