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lundi 15 août 2011

Josh T. Pearson - Interview



En 2001, le barbu texan Josh T. Pearson enregistrait sa première offrande à Dieu, mais les critiques mécréants n’y virent que du feu. Son trio, Lift To Experience, qui servait de véhicule à la verve passionnée de l’auteur, fit pourtant l’objet d’un culte secret se révélant plus largement aujourd’hui, quand réémerge le talent de Pearson sur son album solo, Last of the Country Gentlemen (2011). L’artiste, un peu illuminé, est capable d’écrire des chansons country-folk fleuves, des confessions jusqu’au-boutistes.

Enregistrées magnifiquement avec l’aide de Warren Ellis au violon (officiant habituellement auprès de Nick Cave ou au sein de son propre projet, Dirty Three), elle seront aussi interprétées magistralement en live, en dépit de leur complexité émotionnelle et de leur profondeur rare. Et alors que leur auteur ne croyait pas en être capable.

Sources : Prefiw mag : http://www.prefixmag.com/features/josh-t-pearson/josh-t-pearson-interview/50759/

New Noise Magazine (interview de Arnaud Lemoine)

Traduction.

Est-ce que les gens n’ont pas tendance à attendre trop des artistes, à les voir comme des messies au lieu de les considérer comme de simples observateurs ?

Je ne serai certainement pas le dernier à prétendre qu’il ne faut absolument pas se fier aux musiciens ! Si tu cherches des réponses métaphysiques, relis les Métaphysiciens, mais n’écoute pas un musicien ! Lis la Bible, prends un grand livre, mais surement pas les paroles de Jim Morrisson putain…

Avez-vous eu des réserves à l’idée de sortir un album qui est thématiquement sombre ?

Oui, c’est une chose ridicule à faire du point de vue moral et personnel. C’est une chose horrible. Il y a assez de noirceur dans le monde. Mais j’ai joué ces chansons en live deux ou trois fois [avant l’enregistrement du disque], et des étrangers venaient me voir et me remerciaient comme je n’avais jamais été remercié auparavant. Ca les a touchés et je j’ai pensé que ce serait égoïste de ne pas les partager.

Pensez-vous qu’elles offrent une catharsis d’une certaine façon, même si ce n’est pas le cas pour vous personnellement ?

Je crois définitivement que l’introversion appelle l’introversion, mais je n peux pas répondre à ce propos. La décision a été prise : ça va être publié de part le monde. Ca ne vaut plus rien pour moi maintenant, donc sans doute est-ce bien que j’aie jeté tout ça par la fenêtre. Je jouais en Irlande, et il y avait deux garçons qui avaient l’air de durs, mais ça les a touchés. Je senti que je devais le faire pour leur salut. Je n’avais pas prévu de vendre ça à la sauvette. J’ai écrit pour moi, comme toujours. Ils disent que vous devez être aussi honnête que possible, mais vous n’êtes pas toujours préparé pour les résultats [de cette honnêteté]. J’espère que ça a fait du bien à des gens qui ont eu des peines de cœur. Je suppose que ces peines sont plus communes qu’on ne veut bien l’admettre.

Qu’avez-vous pensé lorsque je vous ai dit que j’avais aimé le disque ?

Cela m’attriste. C’est peut-être stupide, mais si vous l’aimez vraiment, c’est que de mauvises choses vous sont forcément arrivées. Si ça n’état pas le cas, vous pourriez le rejeter, ne pas passer le oindre moment à l’écouter. Les gens gravitent autour de la lumière s’ils se sentent bien. Ce n’est pas naturel d’aller dans la pénombre. Si devrais de découvrir et te taper dans le dos, et dire « Désolé mon frère. Il faut espérer que nous nous en sortirons. » Je suis désolé qu’il te plaise. Il m’a presque tué lorsque je l’ai fait. Je jouais une chanson et après je pleurais pendant vingt minutes. C’est des choses dont vous ne parleriez pas à vos amis proches.

Parlez-moi d’une chanson comme Honeymoon, qui dure treize minutes.

Je ne l’ai pas écoute depuis que nous l’avons mixée. C’est trop difficile. Généralement, je suis la musique et obéis quel que soit le courant qui me porte. Je vais écrire quelques paroles, écrire la musique , puis réécrire les paroles. C’est une bataille entre les deux. Vous devez en venir à savoir ce que vous souhaitez exprimer à l’intérieur de la chanson. Je suppose que j’ai beaucoup à dire, car je continue encore et encore. Ca ne me paraît pas long, à moi, cependant ; c’est relatif. C’est seulement quand il ne s’est rien passé que vous dites qu’une chose était ennuyeuse ou qu’elle ne valait pas la peine.

La forme apporte quelque chose de nouveau aux conventions thématiques de la country.

Je pense que c’est de la country si vous l’appelez ainsi. J’ai écrit cette musique sans hypocrisie, et c’est ce qui défini le mieux la musique country. La forme est différente, mais c’est la forme que les chansons devaient prendre. Par exemple, à la fin de Honeymoon, il y a un petit accord mineur que j’y ai placé. Je n’aurais pas pu accepter la chanson s’il n’était pas là. Personne d’autre ne va peut-être le remarquer. Je pense que la chose la plus étrange avec ce disque est que j’ai attendu dix ans pour le sortir, mais je n’ai pas assez joué les morceaux avant de les enregistrer. Ils étaient si tristes que je ne pouvais pas les jouer. J’aurais aimé avoir plus de couleur dans mon jeu de guitare, mis ça été enregistré entièrement en live. Je ne pouvais pas rester dans la zone plus longtemps.

Toi-même te sens tu changé sur scène, maintenant que tu évolues seul ?

Oui, j’ai presque l’impression d’interpréter de la musique sacrée. Un peu comme si je jouais dans une église chaque soir. J’atteins parfois des moments d’une extrême intensité pendant que je suis sur scène, comme si je vivais une révélation. C’est le style qui veut ça, les racines country. Narration à la première personne, pas de paraboles : on est dans le vrai.

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