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mercredi 7 septembre 2011

Bill Fay - Time of the Last Persecution (1971)



Parution : 1971
Label : Universal Distribution
Genre : Folk-rock, Psychédélique
A écouter : Omega Day, I Hear you Calling, Til the Christ Come Back

Qualités :  poignant, sombre

Bill Fay, chanteur et auteur de chansons autodidacte anglais, signa avec le label Decca (The Who, The Rolling Stones, The Birds…). Il produira un premier simple, Some Good Advice/Scream in The Ears, enregistré avec son ami Ray Russell, qui « était à la fois un guitariste innovant et écrivait de la poésie et de la prose ». Les attentes du labels n’étant pas claires quant à la suite du contrat, Fay se contenta d’enregistrer beaucoup de nouvelles chansons, parfois rehaussées de banjo, de harpe et de cuivres. Ces chansons ne parurent jamais.

Il commença alors une quête de sens. « Le monde extérieur et la relation que j’entretenais avec lui sont entrés dans mes chansons. » Dans Garden Song, « Le premier vers est le commencement d’une recherche pour un sens spirituel. Je ne cherchais pas à aller à l’intérieur ; je cherchais à m’échapper de ma tête, à me connecter à une chose qui existait d’elle-même. » Il s’intéressa au travail de Pierre Teilhard de Chardin, un prêtre et paléontologue Jésuite qui supportait la théorie de l’évolution en défiance de la doctrine du créationnisme. Il avançait l’idée d’un point Omega, un phénomène qui existerait dans le futur, vers lequel tout se destinait. « C’était un concept très optimiste, soulignera Fay. « II croyait vraiment que nous avions une destination et un but ». Un ami lui fit aussi découvrir sa théorie, selon laquelle l’univers dérivait d’un « Spirit of Infinite Life and Power ».

Le label se décidant enfin à lui demander un disque, Fay produira son premier album, simplement baptisé de son nom, et très élaboré, en 1970. Au moment de Time of the Last Persecution (1971), Fay avait continué de se nourrir de sa vision du monde, autour de la narration Biblique, de la vie quotidienne et du ferment politique de l’époque. Il écrivit la chanson titre après avoir vu, au cours d’une manifestation anti-apartheid, la police charger la foule. Cet album allait donc être moins idéaliste et vague que son prédécesseur, et refléter la profonde tristesse face à une société qui semblait produire partout la même corruption et oppression. L’Omega Point se transformait pour lui en jour d’intervention Omega. « Comment cela va arriver, en accord avec ce qui est écrit, depuis Moïse et les prophètes à travers les Gospels et le livre des Révélations, c’était ce que j’essayais de comprendre à partir de ce point », se souviendra t-il plus tard.

Ray Russel produisit le disque, dont le travail fut une nouvelle fois terminé en une journée. Tandis que les paroles de Fay reflètent les temps extrêmes qu’il traversait, la guitare blues de Russell, alternant calme et éclairs cacophoniques, allait dans la même direction. Time of the Last Persecution est un disque extraordinairement magnétique de bout en bout. Malgré l’aspect sombre de ses textes, la paix et l’espoir sont aussi deux sentiments qui brillent à travers la voix de Fay. L’intensité de ses paroles – se reflétant dans leur poésie, leur introspection et la qualité rêveuse de la musique souligné par la guitare blues de Ray Russell laissa à l’époque les journalistes confus. En fait, le disque aurait sans doute davantage trouvé sa place un peu plus tard dans les années 70 en Angleterre, entre les visions apocalyptiques du reggae et les provocations du punk. Bill Fay continua d’enregistrer, mais ne devait pas être signé de nouveau sur un label pour très longtemps.

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