“…you can hear whatever you want to hear in it, in a way that’s personal to you.”

James Vincent MCMORROW

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mercredi 26 octobre 2011

Björk - Universal Applicant : Compilation 2001-2011


Pochette du simple Who is It.

01 - Cosmogony

Avec ses voix cosmiques et son thème cinématique, c’est un beau morceau pour entrer dans l’œuvre de Björk. L’impression qu’il s’agit d’une introduction à son univers est renforcée par les paroles teintées d’une nouvelle naïveté, d’un plaisir de découverte : « Heaven, heaven's bodies/Whirl around me/Make me wonder ». Les histoires orales de la création du monde s’écrivent en chanson, lorsqu’il est question d’un œuf noir, d’un dieu enfermé brisant sa coquille, et d’un renard d’argent à l’origine du monde, et enfin du big-bang. A ne pas négliger : quand le renard fabrique le monde en chantant et dansant dans les paroles de Cosmogony, il met la musique au centre de la création.

02 - Mouth’s Cradle

Le berceau de la bouche, littéralement. La bouche de Razhel (du groupe The Roots), par exemple, qui enchante les programmations d’une pincée de hip-hop tribal. Une chanson astucieuse, délirante et entêtante, avec l’appui remarquable de l’Icelandic Choir. Le sens de cette chanson reste obscur et cela fait partie de son charme. « Habituellement, je retravaille les paroles, mais cette fois j’ai décidé de les laisser comme ça. »

03 - Hollow

Une expérience particulièrement riche et importante au sein de Biophilia. Musicalement, on se rapproche de la musique contemporaine ou jazz, avec un orgue dramatique, « le plus grand et le plus puissant des instruments acoustiques ». Björk reconnaît par ailleurs avoir beaucoup écouté les œuvres pour orgue de Messiaen (compositeur contemporain français, 1908-1992). En couplant l’instrument aux chants entrecoupés d’une chorale, c’est un trame fantomatique, aux rythmes étranges, qui sert de fond sonore à une valse de molécules. C’est l’exploration de l’héritage génétique en chacun de nous. Grâce à la proposition de National Geographic d’analyser son ADN, la chanteuse nous dit précisément d’où elle vient (http://www.bjork.fr/Hollow), et continue ainsi se définir dans ses moindres détails sous nos yeux, au fil des albums et des chansons.

04 – Pagan Poetry (live)

Une chanson accrocheuse, notamment grâce à sa ligne de basse. Les chœurs sont mis en valeur sur cette version live, présente sur le disque Voltaïc (2008) qui capturait la tournée de Volta. C’est l’occasion pour Björk de travailler une composition autour d’une boite à musique, ce qui donne au morceau son cachet et le rend pareil à nul autre. Ne pas oublier que la chanteuse répugne de refaire deux fois la même chose, et elle le prouve. La chanson se finit par un mantra haletant : « I love him ».

05 - Who Is It

Deuxième extrait tiré de Medulla. Morceau d’abord prévu pour figurer sur Vespertine. Le chanteur Razhel se démarque par ses rythmes vocaux, qu’il a enregistrés en une seule prise. Une chanson simple en apparence, avec son refrain enjoué, et pourtant les sentiments qu’elle véhicule sont complexes, Björk tiraillée entre ses déconvenues émotionnelles et l’appel de plus de légèreté chanson. Pour tous les musiciens et les programmeurs – le duo Matmos, Mark Bell (ex Soft Cell) - c’est un tour de force qui traduit le grand talent de Bjork pour la mise en son.

06 - Desired Constellation

Une chanson très épurée et reposante, l’une des plus chargées d’émotion dans le répertoire de Björk. Le Islandic Choir ajoute une majesté discrète à cette humble interrogation : « How I’m gonna make it right ? »

07 – Earth Intruders (live)

Une capture du morceau en live, plus ramassée et concise que la version studio. Une belle performance vocale de la chanteuse, et un refrain martial, voire tribal, parfait pour ouvrir Volta, ce disque qui se réclame fenêtre des tribus du monde. Elle est issue d’un rêve chaotique et le résultat final n’est pas de tout repos, ne fait sens que du rêve agité dans lequel un tsunami de vaudous haïtiens engloutit le transatlantique sur lequel se trouve la chanteuse et les côtes américaines. L’heure est à l’urgence, à l’impatience, et les sonorités déployées en barrage par une formation congolaise, Konono n°1, sont tout à fait impressionnantes.

08 – It’s Not Up to You

Un morceau qui mêle beats électroniques et envolées de cordes de façon parfaite, structuré autour d’un refrain fédérateur, très méticuleusement construit. Ou y trouve entre autres Zeena Parkins, la talentueuse harpiste qui appliqua sur Vespertine des méthodes de collaboration propres à l’univers inventif du jazz. « Ce n’est pas difficile du tout d’entrer dans son univers, car il est très accueillant, parfaitement hospitalier. », remarquera Parkins de son travail avec Björk. Le ton est optimiste et le refrain un peu comédie musicale prête la chanteuse à esquisser un sourire de contentement lorsqu’elle l’interprète en concert.

09 - Oceania

Une quatrième extrait de Medulla. Titre spécialement composé pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 2004. Björk y a fait appel à un chœur anglais composé de 16 femmes pour reproduire le son charmeur et strident des sirènes. On y entend Robert Wyatt et Shlomo, un chanteur de beat-boxing, que Björk décrivit comme nouvel espoir de la scène hip-hop. Ceux-ci, et d’autres intervenants comme la chanteuse Kelis, qui « prit le rôle de l’océan » dans ses propres couplets, font d’Oceania une expérience résolument neuve et excitante.

10 - Crystalline

On y entend le gameleste, mélange de gamelan (percussions javanaises) et de célesta, et le refrain est entêtant. Mais ce sont les paroles qui se démarquent. Lorsque Björk évoque l’aspect géométrique de son écriture, elle pense à des volumes, à des pierre précieuses aux multiples facettes. Dans son œuvre, l’émotion est toujours visuelle et tactile, et faire rimer hearts avec quartz a quelque chose d’enchanteur et de profondément personnel. Plus loin, en un couplet, elle semble résumer ses préoccupations avec Biophilia : « Octagon, polygon/Pipes up an organ/Sonic branches/Murmuring drone/Crystallizing galaxies/Spread out like my fingers ».

11 – Undo

Amené par ses chœurs répétant « Ca ne doit pas être une lutte», Björk nous invite à s’ouvrir, à donner, à se défaire de ses tourments avec délicatesse, dans une ambiance riche d’atmosphères. « Je prie pour rester généreuse/la gentillesse même », chante t-elle. Les arrangements de cordes de Vince Mendoza, ainsi que les chœurs sur la deuxième partie du morceau, sont parmi les plus beaux du répertoire de Björk.

12 – Innocence

Un titre compressé, nerveux, ou l’on se sent comme recraché par un souffle humain trituré par le producteur Timbaland. La collaboration entre le producteur hip-hop du moment et Björk n’est pas passée inaperçue. Ou comment placer dans la lignée des Nelly Furtado, Missy Elliott et autres Justin Timberlake une chanson bien « macho » (selon ses propres mots) de Björk. La formation Konono n°1 est de retour, propulsant le morceau à un niveau d’assurance et de tension qui répond à ce que Björk appelle les « délices de la peur ». On bascule un temps dans la torpeur avant de revenir à l’exagération, à la brutalité. « J’étais innocente/je le suis toujours/Mais dans des endroits différents.”

13 – All is Full of Love (Bonus track)

Une version live. L’une des chansons qui définissent les contours du répertoire de Björk. Comme une rédemption, un soulagement, en fin d’album dans sa version d’origine, après le morbide Pluto sur Homogenic. « Dans la mythologie islandaise, vous avez cette saga où les dieux deviennent agressifs et le monde explose et tout meurt, puis le soleil réapparaît et la vie recommence. » Le refrain qui explose soudain provoque un feu d’artifice d’émotion, sans équivalent dans le répertoire de la chanteuse. Le morceau est parfois introduit par l’orchestre Islandais lui-même.

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