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mercredi 28 décembre 2011

Cass McCombs - Artiste de l'année (3)


Le dernier rire

Wit’s End, contrairement à ses précédents albums faits de poésie inscrutable, est un disque de grands thèmes ; l’attente, la solitude, de la mémoire et la perte. Des thèmes que l’on retrouve voués à une interprétation multiple. Interrogé à propos de Mystery Mail (Humor Risk), une chanson très détaillée, il expliquera : « Même dans ces histoires, il y a encore beaucoup de zones grises. Vous pouvez trouver des zones grises dans un article de journal. Vous considérez cet article, et c’est impossible de ne pas se demander ce qui se trame vraiment derrière l’histoire qui vous ait donnée. C’est ce qu’un lecteur devrait faire ; penser par lui-même. »


Sur la méditation gothique Buried Alive, il ne peut dire s’il est enfermé dans une crypte, étouffant dans l’odeur des cadavres, ou simplement en train de commencer une nouvelle journée. Les sensations, réelles ou fantastiques, attachées à des expériences, à des lieux, à des gens, à des vivants et à des morts, s’inscrivent dans un flot continu, une obsession qui tourne parfois à l’irrévérence. County Line est une chanson délivrée si tendrement, avec tant de délicatesse qu’il est facile d’oublier qu’elle contient une rancune et un ressentiment bien humains. « Hoping nothing’s changed, that your pain is never-ending. ”

‘La solitude’ la ‘perte’, sont des termes que l’on associe à la mort. La mort est pour McCombs un autre aspect de la vie avec lequel il faut composer. « Les morts ont toujours le dernier rire. Ils gagnent. Ils sont morts. Vous ne pouvez plus heurter leurs sentiments. » McCombs nous donne rendez-vous avec les questions de mortalité. C’est sans surprise qu’on apprend qu’il lit, outre Edgar Poe, Burroughs ou Jack London, le Livre des Morts tibétain.

Finalement, l’humour qu’évoque McCombs est peut-être cette façon old-fashionned d’assembler les vers, particulièrement visible sur A Knock Upon the Door (Wit’s End). Les strophes régulières, et le ton de McCombs font penser à l’ambiance sur Moyshe McStiff and the Tartan Lancers of the Sacred Heart du groupe acid-folk C.O.B. (1972). L’instrumentation, aussi dépouillée que surprenante sur Wit’s End, le rapproche de la déclamation d’un troubadour médiéval. « Je sais que ma musique, elle ne plait pas à tout le monde. Elle plait à un très petit groupe de gens, vous savez ? Et tout les autres gens, je ne les comprends pas. Je suppose que je n’essaie pas de créer quelque chose d’universel, finalement. Je ne suis pas intéressé par cela. »

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