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vendredi 1 mai 2015

JIMBO MATHUS - Blue Healer (2015)




OO
communicatif, efficace, varié
rock, country

Chronique extraite de l'article sur Jimbo Mathus (à paraître dans Trip Tips 26)

Il y a eut-être un livre qui commence ainsi : il n'y a rien de mieux que d'inviter des amis dans beau soir d'été et tandis que la bonne compagnie et les boissons fraîches sont toujours ça de pris, la véritable raison pour se retrouver à un barbecue est simple : la nourriture. De la poitrine de bœuf braisée, des lamelles de porc badigeonné de sucre brun, de poudre de chili, de cumin et de cannelle (sur un lit d’ail et d'oignon et couvert d'un bouillon de poulet), des brats (saucisses à hots-dogs), sans parler du poisson-chat. Si on veut parler d'une musique, quand elle prend la dimension festive, en plus d'être incantatoire, on ne peut pas s passer d'évoquer l'un de ces barbecues dont les effluves de grillade, de graisse et d'épices s'immiscent dans la culture et dans la création. D'ailleurs, c'est une critique de Blue Healer qui contient cet éloge au barbecue*. En ajoutant avec humour, 'même la salade de quinoa ramenée pas notre copain végétarien remporte toujours quelque succès.' Reste à trouver la place pour le menu végétarien dans un disque aussi charnel que Blue Healer, qui, lorsque il n'évoque pas les tourments de la chair, se tourne vers les esprits et les drogues dures plutôt que la verdure.

DarkNight of The Soul (2014) était l'album le plus intense de sa carrière, poussant parfois le chanteur dans ses retranchements, pour notre plaisir, et l'obligeant à chanter mieux que jamais. Sur Blue Healer, les moments de rock intenses prennent davantage l'air de célébrations musicales comparables à ce que déroule Bruce Springsteen en concert. L'essence et la personnalité se dissipent un peu au service du muscle et de l’élasticité, mais rien d'étonnant puisque ce n'est strictement le Tri-State Coalition qui joue, mais un cercle d'amis plus large au fur et à mesure que Mathus étend sa palette jusqu'aux limites du rock mainstream.

Si vous voulez comprendre ce que les américains appellent un groove profond, une définition possible est de prendre la chanson titre de cet album. Elle pose une ambiance poisseuse à souhait, la voix de Mathus comme altérée par l'alcool et la peur, avec un narrateur visité dans son lit par un ange un peu sorcière. Fallen Angel, Whispering in the Wings, White Angel, ce n'est pas la première fois qu'il y a un ange au tableau. Les influences surnaturelles sont aussi l'ingrédient d'une bonne chanson, une façon imagée à l'extrême de décrire les émois de l'âme.


Mama Please est une nouvelle collaboration avec Robert Earl Reed, qui en a enregistré, comme souvent, sa propre version bien plus roots. Il offre avec Thank You et Coyote les évocations les plus profondes de l'album sans plomber son propos de trop de sentiment. Love and Affection est chantée sur un ton léger que le titre ne pourrait le laisser penser. Les choeurs, tiré des meilleures traditions rythm and blues et pop, son bien présents. 

*http://gutterbubbles.com/album-review-jimbo-mathus-blue-healer/

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