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jeudi 10 mars 2016

ALEJANDRO ESCOVEDO - Thirteen Years (1994)









OO
Doux-amer, pénétrant, contemplatif
Rock alternatif, americana

Un album précieux et ample, à garder pour les grandes traversées, pour les moments de solitude, une rivière de bonne chansons, mélodieuses et instinctives, empreinte d'un sens de la contemplation intense, voire déchirant. Régulièrement, il vous transportera dans d'autres contrées, déroulant un genre americana qui puisse sa source dans les reflets du pacifique autant que dans la sécheresse du désert. Way it Goes, nous enjoint à fermer les yeux. Le disque nous sollicitera pourtant souvent par sa rudesse, sa franchise. Il ne s'agissait que du deuxième album du texan Alejandro Escovedo, déjà très ambitieux et capable de surpasser ses influences. Ce disque renferme tant de détermination artistique et d'espoir pour un artiste encore au début de sa carrière, qu'il mériterait Le bon moyen de découvrir ce songwriter qui est, à dix ans d'écart, aussi talentueux que Tom Petty (la ressemblance est criante sur Helpless, mais qui ne voudrait atteindre le succès scénique de Breakdown !) et peut-être plus émotionnel. 

C'est l'album d'un artiste cherchant plus que tout se connecter avec son audience et à l'affecter par sa personnalité et sa voix, bien mise en avant. C'est d'autant plus vrai qu'Escovedo semble chanter l'isolement et se montre réflexif sur le fait d'avoir maintenu ses proches à distance pendant trop longtemps (la chanson titre). Une autre grande réussite (elle sont nombreuses) est Baby's Got New Plans, où il livre la chronique d'une séparation et parvient à rendre palpables les personnages, une habitude qu'il développera sur son album suivant (With These Hands, 1996). She Towers Above contient aussi beaucoup de charme, et on retrouve de belles inventions d'Escovedo pour illustrer ses chansons, plus que pour simplement les accompagner ; la volupté d'un simili-clavecin, et une détente qui repose sur les roulements de toms. Il nous arrache à la langueur poisseuse d'Austin. 

Thirteen Years est aussi l'un des exemples les plus gracieux que je connaisse de l'utilisation d'une section de cordes dans un album de rock ! C'est éclatant dès Ballad of the Sun and the Moon, auxquels les violons, la harpe et a guitare jouée avec gaieté confèrent une douceur quasi élégiaque. Car Losing Your Touch ou Mountain of Mud nous rappellent qu'il s'agit de rock un peu cavalier pour solitaire loin de chez lui, avant que la sensibilité et les portraits affectés reprennent bien vite le dessus.


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