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dimanche 24 septembre 2017

HISS GOLDEN MESSENGER - Hallelujah Anyhow (2017)



OO
Americana
apaisé, attachant

Le swagger, c'est cette nonchalance exaltante qui fait que des chansons de Taylor comme Domino (Time Will Tell) sont désormais comparées à celles de Rolling Stones. Ayant laissé, à l'issue d'un travail quotidien, l'aisance prendre le pas sur l'austérité, sa musique peut passer à la séduction internationale.

La quarantaine et les caps de l'existence, paraissent désormais des raisons bien circonspectes de faire des chansons. Allelujah Anyhow, ce sont plutôt les signaux du grand dehors, qui attendaient que Taylor ait trouvé une parfaite clarté pour les décoder. Il écrit un disque aux lignes franches et dégagées, dont il pourra encore être fier quand le monde aura changé. Les chansons illuminées comme des divinations ou des paris sur l'avenir. Son précédent disque, Heart Like a Levee, le montrait observant comment il avait tenté, dans un effort un peu vain, de prouver à ses enfants qu'il méritait sa place aux côtés des héros sur les pochettes d'albums disséminées dans la maison. Il reconnaissait en même temps ne plus vraiment chercher à atteindre ce statut de héros.

Ces grands efforts pour se faire un nom l'avaient vu progresser jusqu'à l'impressionnant Haw (2013), où son désir de spiritualité trouvé des échos dans un culture musicale embrassant le gospel et le blues, une certaine sévérité. Sa douceur ne masque toujours pas entièrement cette volonté couvée, de bâtir une société à part, dans laquelle il puisse sentir une plénitude naturelle. « J'essaie de mon mieux, chaque jour, de garder la tête froide, de laisser l'art montrer la voie et de m'amuser. Je gagne désormais ma vie en faisant la chose que j'aime le plus au monde et je dois être attentif à ma relation avec celle-ci, je dois la traiter avec soin. Et mes enfants me voient quotidiennement pratiquer ma passion. Peu d'enfants ont cette expérience avec leur père. Je n'ai pas eu ça, du tout. Donc c'est important. »

Magnifiquement produit, avec des cuivres et un piano qui révèlent de plus en plus la douceur et ont fait presque définitivement reculer la rudesse des chansons. Caledonia My Love, montre une écriture toujours plus mise à nu, ouverte. Qu'on se rassure, les chansons de Hiss Golden Messenger, même les plus dénuées, conservent leur part de magie. On peut poursuivre, familiers désormais à la façon dont Taylor séquence ses albums, en s'intéressant à la dernière chanson sur celui-ci, When the Wall Comes Down. Toujours élégant et en retenue, il délivre un message fort de compassion.

Taylor crée le monde qu'il veut faire entendre à ses enfants, et aux prochaines générations : où les changements environnementaux sont une force pour abattre les murs, pour se réconcilier. « I'm trying to be hopeful for you, brother », chante t-il sur Lost Out in the Darkness. En gage d'optimise, il fait preuve de patience. Il pense aux efforts du Michigan en faveur du texas, du nord en faveur du sud. Il réconcilie les camps de la guerre de Sécession quand la nécessité d'entraide n'a jamais été aussi forte. Etant passé lui même de l'ouest à l'est. L'endroit où il vit, la Caroline du nord, chère à son cœur Californien.

« Cette musique est pour l'espoir. C'est la seule chose que je peux dire à son propos. L'amour est la seule solution. Je n'ai jamais eu peur de la pénombre ; c'est juste une autre sorte de lumière », tente t-il, pour paraphraser Jenny of the Roses, la chanson enlevée qui installe l'album sans perdre un instant. Pourquoi commenter plus avant un album s'inscrivant si logiquement dans l'existence d'un homme et dans le cours de la société qui l'a vu grandir ? Parler d'une existence en toute simplicité, juste pour dire qu'une telle musique existe, derrière, une révélation.

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